We are the champions
Et la la li et la la
lère
Lécho nen finit plus de résonner de ces mots qui enchantent les
nuits du Président, de ses acolytes (alcooliques ? oui, daccord, elle était facile
!) Jean-Louis et Philippe (vive la rose, comprend qui peut) et de leur coach (ques
aquò ?) Philou le bien nommé.
Eh bien, les champions ont apporté comme les autres leur
bouteille coup de cur pour la dégustation du 31 août. Pour ce qui est des vins de
Jean-Louis Denoix, chapeau, cétait du bon ; pour ce qui est du vin du Président,
je naurai quun mot mais il nengage que moi, puis, je men
fiche, il le lira en même temps que vous cétait pas terrible terrible, pour
ne pas dire franchement pas très génial : du vin de la Réunion ! Oh! Gégé, va donc en
Australie ou en Californie lan prochain, encore que les hospices de Beaune,
cest un joli voyage aussi ; enfin si tu manques didées, on est là pour te
souffler.
Nous commençâmes donc par des blancs (joubliais
dentrée de vous dire quune surprise nous attendait : lami Caizergues
était là et il avait apporté un vin meilleur que lan passé ce qui était
relativement facile à réussir ; on y reviendra). Le premier fut un champagne Heidzieck
Monopole 92 au goût brioché, mûr, pas acide et aux bulles fines (J.-L. Denoix), vint
ensuite un Nuits blanches (étiquette Série noire) minervois de Luc Lapeyre Domaine
LAmourier à Laure au goût assez herbacé, basilic, romarin mais décevant par
rapport à il y a 6 mois (cétait le mien et la Martine qui nen manque pas une
fut la première à déceler le muscat dans lassemblage, chapeau ma belle, il
paraît que cest rare !). De la vanille fine, un superbe méditerranéen venait
ensuite, domaine de la Baume 97 à létiquette écrite en anglais (J.-L. Denoix)
suivi par un muscat sec petits grains du domaine Ste Hélène à Sorède, floral mais un
peu mou (J.-M. Michez). Aline (Escot) nous attendait au tournant avec un superbe doux et
sec à la fois vendange tardive Riesling de chez F. Baur, du pétrole de luxe
pour Gégé. J. Castel nous faisait ensuite goûter à un Tursan Château comte de
Bachèque assez boisé, puis la Loupio (appelé aussi J.-C. Loupia, notre bio de service)
nous acidifia un peu les papilles avec un mauzac de chez Delmas Domaine de la Batteuse à
Antugnac. Mais Pierre (Maury) veillait au grain et nous fit savourer un vin qui alimenta
la chronique : un Tokay pinot gris grand cru 92 de chez Steinert, surprenant au début par
des arômes chou (la choucroute peut-être) qui finirent tout de même par sestomper
au bout dun moment. Lami Caizergues se rattrapa un peu de la piquette
quil avait essayé de nous fourguer lan passé avec un Cabardès rosé de
Pennautier
(de Mr le Comte
sil vous plaît!). Il fallait bien quil se fasse encore remarquer : en effet
cétait la première fois quon goûtait des rosés (à part les primeurs). Il
commençait à faire très chaud et certains osèrent même quelques vers (non, pas des
verres au fait, pendant toute la dégustation trôna sur la table le plus grand
verre en cristal du monde, le trophée gagné par nos champions, excellent au dire de
certains pour présenter une sangria !) que je nhésite pas à vous livrer :
La cigale ayant dégusté tout lété
Se trouva fort empéguée sur la bascule.
Je crains dêtre passée à côté dune partie du message.
Enfin du vin ! sécriait Rouch, lAlan,
qui était des nôtres ce soir-là : en effet, arrivaient les rouges. Denis Testa nous
offrit un Saumur Champigny 94 auquel daucuns malintentionnés trouvèrent une flaire
de Maroilles (le fromage du chnord en compagnie duquel on se sent moins seul
mais je connais des tartes au Maroilles superbes) un peu tanique qui fit dire au grand
Carayol (oui, à côté de moi on est facilement grand et dans tous les sens du terme)
cette phrase impérissable :
Où commence la finesse et où sarrête
linsignifiance ?
Je vous laisse réfléchir là-dessus. Et je relève les
copies dans 10 minutes. Martine nous fit la surprise dun Coteaux du Languedoc
Roumanières auquel Aline trouva une odeur de jasmin blanc, pour ma part je penche plutôt
pour le jasmin bleu, mais bon... et qui en étonna au moins un par sa sucrosité
. Alain Aribaud nous offrit les arômes épicés (certains ont cru reconnaître les
senteurs de lépicerie La Ferme de Gilles Fiorotto qui avait oublié de venir : à
lamende !), cétait un vdqs côte de Saint-Mont 89, cabernet-merlot-tanat,
super super bon. Un vin de pays catalan nous arrivait de chez Denis (encore lui) domaine
de Mossé Ste Colombe de la Commanderie, un peu champignon. Je fis goûter un Luc Lapeyre
rouge cette fois, LAmourier, minervois à létiquette façon Gallimard qui ne
déshonore pas lappellation. Philou, trop pressé comme dhabitude, nous fit
boire un bordeaux que l'on aurait dû attendre.
Létat des troupes et de la secrétaire allant se
dégradant, je ne saurais vous dire qui apporta un Chambolle Musigny 89, je crois que
cest lune des deux petites nouvelles, de toute façon, elle a eu raison. Nous
terminâmes par le vin tant attendu du président que jai déjà massacré plus haut
et puis, au lit, enfin pas tout le monde puisque quelques-uns se retrouvèrent autour
dune pizza parce que le vin, ça nourrit peut-être, mais quest-ce que ça
creuse ! Bon, il faut que je laisse un peu de place au râleur de service, alors je mets
en sourdine. Salut et à la prochaine.
P.S. : Les Tirotaps sont sur Internet : http://www.chez.com/tirotaps