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Lettre N°1
Lettre N°2

N°2
Carcassona, le 11 septembre 1998

Chers tirotapiens, iennes,

    We are the champions… Et la la li et la la lère… L’écho n’en finit plus de résonner de ces mots qui enchantent les nuits du Président, de ses acolytes (alcooliques ? oui, d’accord, elle était facile !) Jean-Louis et Philippe (vive la rose, comprend qui peut) et de leur coach (qu’es aquò ?) Philou le bien nommé.

   Eh bien, les champions ont apporté comme les autres leur bouteille coup de cœur pour la dégustation du 31 août. Pour ce qui est des vins de Jean-Louis Denoix, chapeau, c’était du bon ; pour ce qui est du vin du Président, je n’aurai qu’un mot — mais il n’engage que moi, puis, je m’en fiche, il le lira en même temps que vous — c’était pas terrible terrible, pour ne pas dire franchement pas très génial : du vin de la Réunion ! Oh! Gégé, va donc en Australie ou en Californie l’an prochain, encore que les hospices de Beaune, c’est un joli voyage aussi ; enfin si tu manques d’idées, on est là pour te souffler.

  Nous commençâmes donc par des blancs (j’oubliais d’entrée de vous dire qu’une surprise nous attendait : l’ami Caizergues était là et il avait apporté un vin meilleur que l’an passé ce qui était relativement facile à réussir ; on y reviendra). Le premier fut un champagne Heidzieck Monopole 92 au goût brioché, mûr, pas acide et aux bulles fines (J.-L. Denoix), vint ensuite un Nuits blanches (étiquette Série noire) minervois de Luc Lapeyre Domaine L’Amourier à Laure au goût assez herbacé, basilic, romarin mais décevant par rapport à il y a 6 mois (c’était le mien et la Martine qui n’en manque pas une fut la première à déceler le muscat dans l’assemblage, chapeau ma belle, il paraît que c’est rare !). De la vanille fine, un superbe méditerranéen venait ensuite, domaine de la Baume 97 à l’étiquette écrite en anglais (J.-L. Denoix) suivi par un muscat sec petits grains du domaine Ste Hélène à Sorède, floral mais un peu mou (J.-M. Michez). Aline (Escot) nous attendait au tournant avec un superbe doux et sec à la fois vendange tardive Riesling de chez F. Baur, “ du pétrole de luxe ” pour Gégé. J. Castel nous faisait ensuite goûter à un Tursan Château comte de Bachèque assez boisé, puis la Loupio (appelé aussi J.-C. Loupia, notre bio de service) nous acidifia un peu les papilles avec un mauzac de chez Delmas Domaine de la Batteuse à Antugnac. Mais Pierre (Maury) veillait au grain et nous fit savourer un vin qui alimenta la chronique : un Tokay pinot gris grand cru 92 de chez Steinert, surprenant au début par des arômes chou (la choucroute peut-être) qui finirent tout de même par s’estomper au bout d’un moment. L’ami Caizergues se rattrapa un peu de la piquette qu’il avait essayé de nous fourguer l’an passé avec un Cabardès rosé de Pennautieraniheart.gif (4940 bytes) (de Mr le Comte s’il vous plaît!). Il fallait bien qu’il se fasse encore remarquer : en effet c’était la première fois qu’on goûtait des rosés (à part les primeurs). Il commençait à faire très chaud et certains osèrent même quelques vers (non, pas des verres — au fait, pendant toute la dégustation trôna sur la table le plus grand verre en cristal du monde, le trophée gagné par nos champions, excellent au dire de certains pour présenter une sangria !) que je n’hésite pas à vous livrer :

“ La cigale ayant dégusté tout l’été
Se trouva fort empéguée sur la bascule. ”

Je crains d’être passée à côté d’une partie du message.

  “ Enfin du vin ! ” s’écriait Rouch, l’Alan, qui était des nôtres ce soir-là : en effet, arrivaient les rouges. Denis Testa nous offrit un Saumur Champigny 94 auquel d’aucuns malintentionnés trouvèrent une flaire de Maroilles (le fromage du ch’nord en compagnie duquel on se sent moins seul — mais je connais des tartes au Maroilles superbes) un peu tanique qui fit dire au grand Carayol (oui, à côté de moi on est facilement grand et dans tous les sens du terme) cette phrase impérissable :

“ Où commence la finesse et où s’arrête l’insignifiance ?”

   Je vous laisse réfléchir là-dessus. Et je relève les copies dans 10 minutes. Martine nous fit la surprise d’un Coteaux du Languedoc Roumanières auquel Aline trouva une odeur de jasmin blanc, pour ma part je penche plutôt pour le jasmin bleu, mais bon... et qui en étonna au moins un par sa “ sucrosité ”. Alain Aribaud nous offrit les arômes épicés (certains ont cru reconnaître les senteurs de l’épicerie La Ferme de Gilles Fiorotto qui avait oublié de venir : à l’amende !), c’était un vdqs côte de Saint-Mont 89, cabernet-merlot-tanat, super super bon. Un vin de pays catalan nous arrivait de chez Denis (encore lui) domaine de Mossé Ste Colombe de la Commanderie, un peu champignon. Je fis goûter un Luc Lapeyre rouge cette fois, L’Amourier, minervois à l’étiquette façon Gallimard qui ne déshonore pas l’appellation. Philou, trop pressé comme d’habitude, nous fit boire un bordeaux que l'on aurait dû attendre.

   L’état des troupes et de la secrétaire allant se dégradant, je ne saurais vous dire qui apporta un Chambolle Musigny 89, je crois que c’est l’une des deux petites nouvelles, de toute façon, elle a eu raison. Nous terminâmes par le vin tant attendu du président que j’ai déjà massacré plus haut et puis, au lit, enfin pas tout le monde puisque quelques-uns se retrouvèrent autour d’une pizza parce que le vin, ça nourrit peut-être, mais qu’est-ce que ça creuse ! Bon, il faut que je laisse un peu de place au râleur de service, alors je mets en sourdine. Salut et à la prochaine.

P.S. : Les Tirotaps sont sur Internet : http://www.chez.com/tirotaps

 

LE MOT DU PRÉSIDENT


         Depuis déjà quelques dégustations, un nouveau ton semblait se dessiner aux Tirotaps et, lors de la première dégustation du millésime 98/99, ce ton s’est confirmé pour atteindre un niveau rarement atteint : c’est de dénigrer systématiquement les vins pour ne leur trouver que des défauts. Effervescents avec trop de bulles (!!), blancs trop blancs, rouges trop rouges et vas-y pour les arômes : caoutchouc brûlé, poireaux pourris, tripes de mammouth et zigounette à Chésa !
         Holà ! On se calme : je sais qu’il est plus facile de détruire que de construire et plus facile de citer des défauts que des qualités. Que voulez-vous, on n’a pas de l’Y... ou du P... à toutes les   dégustations, encore que certain(nes) trouveraient l’Y... trop systématique (pas moi, Gégé, c’est juré ! Note de la claviste) et le P... trop coloré. N’oublions pas que ces dégustations se font à jeun, exacerbant de ce fait toutes nos perceptions.
         Tous ces vins représentent des sommes de travail de toute une chaîne allant du vigneron au commerçant en passant par l’œnologue et le metteur en marché, où chacun s’est investi. Certes, il peut y avoir des accidents mais, je vous en prie, un peu d’indulgence.

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La prochaine séance de dégustation se déroulera le lundi 5 octobre, à 19 heures, au Château Trencavel -Saint-Martin à Montredon. Le thème : les grands vins rouges du Languedoc-Roussillon.

Toujours le même bla-bla : si vous ne pouvez pas venir, avertissez le Président ou moi-même afin que quelqu’un puisse profiter de votre absence. Saint-Cloud pour eux.
La Mirelha, secretària


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Mirelha Braç,
IEO.NACIONAL@wanadoo.fr
ostal.sirventes@wanadoo.fr
“ Occitan, lenga de la Republica ”