LES VINS ITALIENS

Les vins italiens ont beaucoup de tchache, étonnant, non ? Les blancs et les rouges avaient été choisis et présentés de langue maître par Jean-Louis Denois et notre bien-aimé Président (origines obligent !). 

Trois spumante ont ouvert les débats : ils venaient du sud de Milan. Uberti 94 avait un nez sublime de croissant, style vendanges tardives, mais finissait un peu amer ; Marso Marti 94, nez de mandarine, les commentaires allaient de "suspect",  " surnaturel ", à " douceâtre", 70% chardonnay, 30% pinot noir ; un autre Marso Marti 94 était plus vert, amande grillée, un tantinet poisson, une bouche exceptionnelle, 70% pinot noir, 30% chardonnay. 

Les quatre suivants ne " spumaient " pas, ils venaient du Haut Adige (sud Tyrol), c'était des blancs à base de pinot noir, puis pinot gris : le 1er, pâle, avait un goût de silex, très fin (98) ; puis, un peu plombé, moins acide, plus complexe (98), encore un blanc au nez de gewurtz, qui serait à marier avec des asperges, un peu fuyant mais fin, belle bouche (98) ; enfin, plus jaune, nez de gewurtz, mais plus fade et aqueux (97). 

C'était le tour des rouges : le 1er, un Dolcetto (97), sombre, nez d'épices, tanique, fruité, Gilles lui trouva même un " goût de raisin " (ça nous a rassurés : nous n'étions pas dans une dégustation virtuelle !) ; le 2ème était à oublier car bouchonné ; le 3ème, Asti (96) pourpre, animal, nez - au choix - de fourrure ou de fraise écrasée (par l'ours qui a marché dessus sans doute), fit dire à Gégé que c'était « top » ; le 4ème, Classico Valpulicella, cépage corvina, couleur de cerise sombre, avait un nez pas très net et ne cassait pas 3 pattes à un canard. 

Les quatre suivants étaient des Chianti et venaient de Sant Giovese de Toscane et déjà s'étageaint devant nos yeux rêveurs, les douces collines arrondies ponctuées de cyprès... mais je m'égare. Le 1er (96), nez d'anis, de violette, était gouleyant à souhait, pas tanique et avait beaucoup de présence ; le 2ème (95), nez d'anis, boisé, nez de pomme aussi pour Martine et Kéké (enfin revenu parmi nous) ; le 3ème (94) déjà tuilé (ah ! les tuiles des toits de Florence vues du haut du Duomo...) avait un nez de confiture, de fumé, de grillé, il était chaud et long (on m'en ressert un verre ?) ; le 4ème (94) était aussi tuilé, prêt à boire, doux et chaud à la fois, d'aucuns l'ont trouvé un peu maigre avec des tanins asséchants. Venait la 3ème volée, encore des rouges, des nebiolo tardifs, mais, les brumes du nebiolo faisant leur effet, mes notes se font vagues. Nous avons fini par un alcooleux Valpulicella amarrone qui fit « suer les os » à Gégé.